Liam
Chiens ♣ Gardien
Messages : 6
Date d'inscription : 07/07/2011
 |  Sujet: LIAM ; where everybody goes to be alone.  Ven 8 Juil - 11:18 | |
| LIAM
| Le mépris efface l'injure plus vite que la vengeance.première partie; fiche d'identité . Nom complet : Celui De Liam, dit Liam.
Âge : Inconnu.
Sexe : Masculin.
Rang : Gardien.
deuxième partie; physiquement . Description physique : Liam est un tas de muscles et de tendons, secs et noueux, apparement placés de façon anarchiques sur son squelette massif. La disposition de ses muscles paraît étrange, comme si on les avait négligemment balancé sur sa silhouette, qui en était auparavant dépourvue, et collé là où ils avaient attéri. Néanmoins, en observant plus attentivement le schéma chaotique de son corps musculeux, on découvre un semblant de logique, une esquisse d'organisation. L'essentiel de son poids pèse sur l'avant-main, les épaules, le poitrail, le cou. Ses pattes sont courtes et épaisses, taillées pour leur solidité plus que pour leur agilité, ce qui explique l'indélicate maladresse de Liam lorsqu'il court, ou même qu'il marche. Son arrière-main paraît atrophiée, trop petite par rapport à la puissance terrifiante de son tronc. Il n'a d'ailleurs pas échappé au raccourcissement de queue, sachant que ledit appendice était généralement arraché lors des premiers combats. Son visage était à l'image de son corps, épais, rude et balafré, sans finesse mais sans lourdeur, un flou déroutant de traits mélangés par les balafres. Sa robe est dite bringé, brun foncé, couverte de striures fauve. Un masque blanc rayé par les cicatrices lui couvre le poitrail, le ventre et l'extrémité des pattes, et forme un masque laiteux sur son visage déformé. Ses yeux, petits et ambrés, luisent d'une douceur insoupçonnée, contrastant avec, quelques centimètres plus bas, une large gueule aux babines balafrées remplie de crocs incontestablement destinés à tuer.
Particularités : Suite à la consanguinité, il a de grosses difficultés respiratoires, et son endurance en est médiocre.
Liens sur C.W : Aucun.
troisième partie; caractère . Caractère : Liam est doux. Ça peut paraître incroyablement paradoxal ou simplement ridicule, mais Liam est doux. Liam, pitbull lacéré de cicatrices, aux muscles hypertrophiés et à la mâchoire capable de briser une assiette de terre cuite en deux d'une seule pression, est doux.
Liam n'a gardé aucune rancœur des combats auxquels il a participé. Ni reconnaissance, ni affection, ni fureur, ni peur. Juste un vague sentiment d'avoir été à sa place, pendant les quelques années où il a vécu aux côtés de celui qui a été son maître, de celui qui lui a accordé son nom. Il faut savoir que Liam n'est absolument pas émotif, au contraire. Non-pas qu'il ait exercé un quelconque travail sur lui-même afin de dominer ses sentiments lors des combats, comme d'autres l'auraient fait. Non, lui est simplement vide, comme mort à l'intérieur. Il ressent peu voire pas, et, lorsque c'est le cas, tout lui parvient comme à travers une vitre sale, flou, déformé. De temps en temps, d'étranges sentiments s'insinuent dans sa poitrine, mais il ignore jusqu'à leur signification, et ils disparaissent, aussi vite qu'ils étaient apparus. Liam peut sembler être un monstre d'insensibilité, qui n'est horrifié par rien, si ce n'est les bruits violents ; pourtant, il ne s'agit même pas de volonté, simplement de personnalité. Comme d'autres sont jaloux, généreux ou fainéants, Liam est vide. Terne, fade, insipide. Mort.
Comment décrire quelqu'un qui ne réagit qu'en fonction de ses instincts ? Quelqu'un qui, parfois, éprouve méfiance, empathie ou désir, et ne parvient même pas à s'en rendre compte ? C'est très simple : on ne peut pas.
Histoire ~ Passé : Celui de Liam poussa un profond soupir qui, chez lui, se caractérise par un étrange sifflement rauque. Sa respiration bruyante et irrégulière, due à des générations de consanguinité, retentit à l'unisson avec celles de ses compagnons d'infortune. Le mâle trapu se retourna dans sa geôle, soulevant au passage un nuage de poussière brunâtre, et se rallongea face à la lumière opalescente de la lune argentée. Une vingtaine d'autres chiens dormaient, somnolaient ou faisaient semblant, dans un concert d'inspirations rauques. La plupart étaient ses frères, ses cousins, ses parents, peut-être. Excepté les respirations sifflantes, le silence régnait dans la bâtisse. De temps en temps, on pouvait entendre Bobby, un des employés de Liam, pousser un ronflement adapté à la situation et rouler sur le dos, dans le petit réduit des tours de garde. On ne pouvait pas laisser les chiens seuls, évidemment. Des bêtes pareilles, ça vaut plusieurs milliers d'euros, même avec un pedigree de la taille d'une demi-aile de mouche et la plupart à moitié crevés. La pureté de la race n'avait aucune importance, ici, et ça tombait bien, car excepté le vieux Ben, que Liam gardait uniquement par affection - qui l'eût cru - aucune de ses bêtes n'avait ne serait-ce qu'une moitié de race discernable dans la veine. Certes, il y avait du Bulldog, certes, il y avait du Terrier, mais au final, toute la horde n'était qu'un ramassis de bâtards sans origines qui, une fois sortis de l'arène, valaient à peine un yen cinquante.
Celui De Liam se retourna sur le dos, exposant son point de vue au plafond de sa cage. Contrairement à beaucoup d'autres, il n'avait jamais eut de problème avec cette cage. Ils étaient bons amis, tous les deux. Chaque soir, Celui De Liam lui exposait ses problèmes, sa vie minable, les pensées qui le travaillaient, et chaque soir, la cage l'écoutait, patiemment, sans rien dire. Reposant. Le vieux Ben jappait dans son sommeil, c'était épouvantable. Alors que cette cage, silencieuse et majestueuse, solide comme le chêne qui ne se déracine jamais, était toujours là, à sa place, et ne disait rien.
Demain, c'était Le Grand Jour. Le tournoi. C'était Liam qui l'accueillait, cette fois, et c'était lui qui régalait. Au sens où il fournissait les chiens d'entraînement. Ça n'avait jamais particulièrement plu à Celui De Liam, de faire gicler le sang, d'ouvrir des ventres, de briser des pattes, de tuer ses semblables. Mais c'était plus instinctif que volontaire. Une fois dans l'arène, il se sentait mal, avec l'odeur âcre des produits de nettoyage, et l'odeur du sang qui emplissait encore l'atmosphère, tous les gens qui hurlaient, et Bobby, livide de terreur, qui aggripait son collier comme s'il allait s'envoler. Il était gentil, Bobby. Dans la merde jusqu'aux yeux, mais gentil. À peine dix-neuf ans, une masse de cheveux roux et bouclés qui le transformaient en torche vivante, maigre et dégingandé. Un jour, un des principaux allait lui bouffer la main, c'était clair. Mais il n'empêche, il était gentil. Une fois dans l'arène, Celui De Liam essayait de se focaliser sur son visage blême, afin de garder la tête froide. Il n'y parvenait jamais. À chaque fois, le chaos l'emportait dans son torrent d'anarchie ; le bruit, ce bruit qu'il ne supportait pas, hurlements d'hommes ivres qui agitaient des paquets de billets en beuglant, et qui pariaient tous contre lui, parce qu'il était petit ; Liam, Liam et sa tignasse blonde qui lui faisait une auréole angélique autour du crâne, qui souriait, perfide et sournois, un rictus machiavélique déformant son visage reptilien ; le collier de cuir qui l'étranglait, l'empêchait de respirer, lui qui y parvenait à peine lorsque sa gorge était libre ; et, surtout, de l'autre côté. L'autre coin de l'arène, c'était son pire ennemi, au même sens où le plafond de sa cage restait son confident. Il haïssait ce coin, avec autant de virulence qu'on peut en mettre à haïr un objet. À chaque fois, son adversaire, qui tirait de toutes ses forces sur le collier, la gueule grande ouverte en un sourire cruel, les crocs dégoulinant de bave et les yeux rendus fous pivotant sans logique dans ses orbites, et, derrière lui, son humain, qui s'arc-boutait sur le mince lien de cuir, la seule chose qui retenait le mastodonte de lui sauter à la gorge. Et cet humain, avec son petit sourire goguenard et méprisant, qui le fixait un instant, puis observait Liam, toujours confiants, avant de revenir sur le petit bâtard au museau court qui lui faisait face. Et attaque, le chien, attaque ! De l'autre côté, Bobby qui lâchait soudain le collier comme s'il l'avait brûlé, bondissait hors de l'arène, en hurlant pour la forme : Vas-y, Liam, bouffe-le ! Bouffe-le ! Inutile, Celui De Liam avait déjà compris.
Ambitions : Aucune.
Phobies : Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Liam n'est absolument pas claustrophobe. Il n'a gardé de son passé aucune rancœur envers les espaces réduits, et, au contraire, se sent davantage à son aise calfeutré dans un refuge clos qu'exposé aux yeux de tous au beau milieu de la plaine. En revanche, il résultera de ses combats une haine viscérale, qui s'apparente plutôt à la terreur qu'à la rage, envers les bruits, sous toutes leurs formes. Le moindre son violent déclenche aussitôt chez lui son instinct de survie, soit décimer tout ce qui se trouve autour de lui dans un rayon de plusieurs mètres. Ce n'est même pas volontaire, simplement un réflexe de défense sans lequel il serait mort depuis bien longtemps. Aussi, si une âme joueuse trouve suffisamment de courage pour tenter d'attirer le monstre de Liam dans ses bonnes grâces, qu'il n'essaie jamais, au grand jamais, le traditionnel Coucou, qui c'est.
Vue externe : Terreur, incontestable et démentielle terreur.
quatrième partie; le rpgiste (: . |
Dernière édition par Liam le Ven 8 Juil - 16:25, édité 2 fois |
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