Si l'on devait qualifier un endroit de morbide et de désertique, ce serait bien ici. Le vent souffle sur des pavés où l'herbe commence à repousser par endroits, des maisons abandonnées et à moitié écroulées bordent la route de pierre de ce qui s'avère être un village. Des ossements humains sont entassés dans un coin, souvenir du carnage qu'il y a eu lieu il y a maintenant si longtemps, quand ils se sont tous entre-tués et qu'ils nous ont lâchement abandonnés à l'épidémie. Il semble que ce lieu n'ai pourtant jamais abrité d'êtres autres que des corbeaux, des rongeurs et peut-être des chiens, à présent ... L'endroit peut paraître glauque et il paraîtrait que des voix étranges et d'un langage incompréhensible vous parviennent de temps à autre, notamment lorsque vous vous approchez trop du cimetière, au fond du village. Des croix de marbre se dressent un peu partout dans ce lieu et ces voix vous donnent la migraine. Étrange, n'est-ce pas ?

Si on vous avait parlé d'une grande montagne de détritus humains, vous ne l'auriez pas cru. Pourtant, se dressant sous votre nez, après les palissades de bois et de grillage moisies, c'est bel et bien ce qu'il se trouve. Si vous étiez venus des générations auparavant, vous seriez immédiatement partis la queue basse, tant l'odeur était immonde. En revanche, à présent, le temps a tellement passé que plus aucune de ces odeurs ne subsiste. La nature n'exhibe que des senteurs purement naturelles, ce qui contraste avec le bazar intégral de ce lieu. Des matelas dont les ressorts sortent de partout, fauchant des plumes par-ci par-là sont posés au sommet de monticules énormes formés de canettes rouillées, de coussins moisis, de nourriture pourrie, de baignoires .. Il y a tellement de choses relatant la vie humaine d'avant. Allez savoir tout ce qu'on peut trouver !

C'est de là que nos ancêtres sont partis, c'est de là qu'ils ont commencé leur voyage pour la vie sauvage. C'est d'ici que le territoire a été formé. C'est ici que tout a commencé. Devant vous s'étend une infinité de collines verdoyantes, recouvertes d'une herbe grasse. Il semble toujours faire beau et, même lorsqu'il pleut, l'endroit semble le plus magnifique du monde. Sinon que toutes les collines se ressemblent et qu'elles sont pareilles, une seule d'entre elles se différencie des autres. C'est celle qui a, planté sur son sommet, un puissant chêne millénaire, qui en a vu d'autres. Il a vu les hommes, des générations et des générations d'hommes et peut-être même avant que les hommes n'existent. Les chiens éprouvent une grande admiration pour ce chêne et ils ont la coutume de ne jamais faire une guerre dans ces collines, par respect pour le vieux et grand chêne.

Une cascade qui se jette dans un bassin d’eau et qui finit dans une rivière jusqu’à s’écouler plus loin dans un fleuve et enfin dans la mer. L’eau de cette cascade est pure et fraiche, les chiens apprécient cet endroit pour l’eau et l’ombre ainsi que pour sa tranquillité. Les bords du bassin sont pleins de petites touffes d’herbes et d’ailleurs l’endroit est très verdoyant. Il y a quelques arbres pour apporter de l’ombre en été et aider une petite brise à être plus rafraichissante. Tout autour du lieu, ont été construites des habitations mais tout est désormais en ruine et les chiens aiment se réfugier là lors du mauvais temps. Ils ne vont dans les ruines que si c’est vraiment nécessaire car c’est là-bas que toute la meute se rassemble quand il y a une décision à prendre, d’ailleurs s’il y a une guerre, c’est bien ici que les chiens viendraient trouver refuge et c’est pour cela qu’il ne faut pas dévoiler ce qu’ils font là-bas. C’est un peu leur base secrète. D’ailleurs, peu d’animaux peuplent l’endroit, comme si ils avaient compris.

Les arbres sont rapprocher les uns des autres et ne laisse rentrer pratiquement aucune lumière du soleil la rendant sombre et effrayante. Le sol est couvert d’une épaisse couche d’herbe verdoyante accompagné de champignon et de fleur. Le gibier est plutôt important dans la forêt, et les loups chassent la plus part du temps dans cet endroit, malgré l'atmosphère lugubre. Pourtant, les proies ne manquent pas et le gibier abonde même. Lapins, chevreuils, cerfs, biches, ratons laveurs, écureuils et toutes sortes de petites bêtes grouillent dans la forêt, par-ci par-là, un peu partout. C'est tout juste si elles ne filent pas entre vos pattes et ne viennent pas se jeter directement dans votre gueule. Si vous êtes un chien méfiez vous des loups qui viennent trouver leur nourriture et si vous êtes un loup ne sous estimez pas la force d’un chien. Bonne chasse !

Si vous avez commis l'irréparable erreur de vous aventurer dans ces montagnes rocheuses et hérissées de pics, infestées de serpents, de pumas, d'ours et d'aigles, alors ... continuez d'avancer. Oui, ça peut paraître idiot de continuer à avancer dans des contrées aussi inhospitalières, mais c'est le seul moyen de vous sortir de là. Si vous rebroussez chemin, vous vous perdrez obligatoirement dans le dédale des chemins possibles. Alors que droit devant vous, un seul chemin s'offre à vous et vous permet de déboucher sur une petite clairière formée de roches où coule un frêle ruisseau et où une minuscule caverne peut vous offrir un refuge. Le ruisseau passe dans la petite tanière et continue sa course par un petit trou creusé dans la paroi du fond. Mais où va-t-il ? Continuez votre chemin après la clairière et vous déboucherez, deux heures après, dans votre forêt chérie.

Plusieurs kilomètres plus loin de la forêt se trouve ce fameux lac. Le rivage du lac est terreux et devient de plus en plus boueux vers l’eau. Celle-ci est d’ailleurs d’une couleur sombre et ne donne pas vraiment envie de se baigner dedans mais lorsque la température grimpe les animaux sont plutôt contents d’avoir ce point d’eau à leur disposition pour s’abreuver et se rafraichir. L’hiver, selon la température, le lac peut être recouvert d’une couche de glace importante ou non. En plein milieu du lac, se trouve un petit morceau de terre mais assez pour être au moins trois loups/chiens dessus. Pour y accéder il n’y a qu’un seule moyen : nager. Mais malgré que l’île se trouve assez loin du rivage, l’îlot en vaut le détour. En effet, tout autour de ce bout de terre grouillent des milliers de poissons qu’ont peut facilement voir car étrangement l’eau s’éclaircit. L’hiver, si le lac est recouvert d’une épaisse couche de glace et, qu’on va sur l’île on peut voir en dessous de la glace quelques poissons. L’endroit en toute saison, reste un lieu paisible et magnifique. Les chiens, meilleurs nageurs que les loups, y parviennent sans encombre, au dépit de ces derniers qui n'hésitent pas à leur voler leur proie lorsque l'occasion se présente.

La grotte est sombre, des stalactites et des stalagmites pendent un peu partout, certains se rejoignent en des endroits. La réserve de gibier est au centre de la caverne. Ce lieu est l'endroit où les loups se réunissent, dorment et déposent les produits de leurs chasse. Les louveteaux sont également élevés ici lors de leurs premiers mois. Un trou circulaire dans le plafond de la grotte offre une vue sur le ciel et diffuse de la lumière dans l'espace restreint ordinairement sombre. De même, lorsque la lune est pleine ou qu'elle est à son premier quartier, les loups hurlent, museau pointé vers le ciel, pour célébrer leurs ancêtres. On dit aussi que c'est un cri de rassemblement pour les loups solitaires errant sans meute ou pour les loups de leur propre meute qui se seraient égarés et qu'on aurait jamais retrouvés .

Si cet endroit peut paraître terrifiant et glauque, il n'en est rien. Certes, la brume recouvre tout, les collines ne sont plus distinguables, les lieux sont froids et le silence pesant. Mais la mélodie du silence n'est-elle pas la plus belle qui soit ? Car, si on ne sait pas si les prédateurs abondent ici, les proies manquent. La brume les gêne trop pour se nourrir et il n'y a pas d'abris pour elles. Mais le soir, la transformation s'opère. La brume s'envole, comme emportée brusquement parce une force surnaturelle, l'herbe se dessine verdoyantes et le ciel, toujours dénué de nuages, laisse apparaître les étoiles si près de vous que vous avez la brusque impression que le ciel est près de vous tomber sur la tête ou que vous pourriez sans encombre attraper une des étoiles d'un seul bond.

Lorsque le sable commence à chauffer vos pattes, vous vous attendez sûrement à tomber sur une plage paradisiaque, avec des cocotiers et tout. Mais si devant vous s'étale bel et bien une plage, à l'eau chaude et délicieuse, aux arbres porteurs d'une ombre bienfaisante, la plage est un vrai dépotoir. Des parasols abandonnés, ouverts, fermés ou au sol sont plantés un peu partout, des canettes jonchent le sol, des glacières sont éparpillées autour des transats... Et au bord de l'eau ont été ramenées une ou deux bouées dégonflées. Avant, du temps des hommes, il n'y avait plus aucun poisson dans cette petite baie fermée mais à présent, il repeuplent de plus en plus les lieux .

Vous parvenez dans une grande plaine, aride et sèche, entièrement recouverte de galets. Si vous êtes assoiffés, pas de chance ; ce désert de pierres n’offre aucune source d’eau potable. Continuez de marcher et vous parviendrez devant une rivière. Oh, mais ne vous attendez pas à y trouver à boire ; cette rivière est asséchée. Les humains l’ont vidée afin de recueillir un métal doré qu’ils disaient précieux qui reposait au fond de l’eau. Il reste même encore un peu de ce métal brillant et rare. Mais vous n’en aurez guère l’utilité ici... Si vous remontez le long ou même dans le lit de la rivière à sec, vers l'amont, vous trouverez peut-être et avec un peu de chance et beaucoup de courage, le lieu où les Bipèdes entreposaient leurs précieux métaux ; une mine. Des chariots sont stoppés sur des rails rouillés, dans des tuyaux creusés dans la terre. Tout pue la rouille et l'humidité. Mais au moins, il fait moins chaud qu'à l'extérieur. Mais attentions à ne pas vous perdre dans le labyrinthe de galeries !

Le volcan est officiellement endormi depuis pluis de cinq cent ans. C'est pour cela que, autour de ses racines, poussent des herbes verdoyantes, de petits arbustes gorgés de fruits. C'est à se demander, vu le nombre de diversité fruitière, si un verger n'a pas été créé ici par les Bipèdes il y a longtemps... Revenons aux pentes noircies par la lave noircie par plusieurs centaines d'années. Elles courent le long du volcan qui est si haut que son sommet se perd presque dans les nuages. Mais ces derniers-temps, le volcan se réveille de temps à autre. Il crachote des cendres, quelques petites roches en fusion et parvient même à éjecter des coulées de lave. Oh, rassurez-vous, les pentes sont trop longues pour ces minuscules coulées de lave qui semblent bien dérisoires en comparaison ; la lave n'atteint donc pas le petit verger. Mais faites tout de même attention ...